Alick and Albert
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Badu Island to Monaco
Le film retrace la relation et les échanges entre S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et l’artiste australien Alick Tipoti à l’occasion de l’exposition « Taba Naba : Australie, Océanie, arts des peuples de la mer » au Musée océanographique de Monaco en 2016 et des rencontres qui ont suivi sur l’île de Badu, dans le détroit de Torrès au nord de l’Australie en 2018 puis à Monaco en 2019.
En novembre 2018, Alick Tipoti, artiste insulaire et militant des langues indigènes, accueille S.A.S. le Prince Albert II de Monaco sur l’île de Badu, dans le détroit de Torrès, au nord de l’Australie. Cette première visite d’un chef d’Etat étranger dans la communauté Badulgal fait suite à une rencontre à Monaco en 2016 à l’occasion de l’exposition « Taba Naba », présentée au Musée océanographique. L’artiste et le Prince sont tous deux animés par l’héritage de leurs ancêtres et par leur engagement personnel envers la nature, en particulier l’Océan.
Ils discutent des similitudes et des contrastes de leurs petites communautés, si éloignées l’une de l’autre, et réfléchissent aux sociétés traditionnelles et à la crise environnementale qu’elles traversent. Alick et les habitants de Badu partagent avec S.A.S. le Prince Albert II leur mode vie menacé par la pollution de l’Océan, notamment les filets fantômes et les plastiques, la surexploitation et par le changement climatique.
Nous sommes en liaison avec la nature et donc aux premières loges pour voir le dérèglement des saisons, la modification de la panoplie des éléments naturels qui nous entourent. Nous sommes les meilleurs témoins. Le dérèglement climatique pour nous c’est avant tout synonyme de perte d’identité, de disparition de nos racines. Nous avons peur pour notre culture, notre art de vivre. Malheureusement nous sommes peu écoutés. Nous devons amener plus de gens à être les témoins de ce que nous vivons. De ce qui nous touche. C’est pour cela que la visite du Prince Albert II est importante pour nous. Elle ouvre une fenêtre sur nos communautés qui disent à la face du monde : tout ne va pas bien !
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, détroit de Torrès (Australie).
Cette rencontre inédite a donné lieu à un documentaire de 90 minutes : « Alick and Albert » de Douglas Watkin. Il explore l’intersection de l’art, de la science et de la nature à travers un échange entre deux hommes, deux univers, deux modèles de société.
Australie / 2021 / 90 min / DCP / VOSTF
Production : Trish Lake, Meredith Garlick Avant-première en ouverture du Festival des Antipodes à Saint-Tropez le 13 octobre 2021
Alick Tipoti, un artiste engagé
Crédit : M. Dagnino – Musée océanographique de Monaco
Le peuple du détroit de Torrès est tourné de manière ancestrale vers le milieu marin qui rythme encore aujourd’hui son quotidien. Son art est d’ailleurs tout entier empreint de vie marine, de légendes océanes et de totems d’animaux marins.
C’est cette expression qui a conduit certains artistes insulaires à participer, en 2016, à la grande exposition Taba Naba au Musée océanographique de Monaco. Parmi eux, Alick Tipoti, artiste engagé originaire de l’île de Badu, qui rencontre pour la première fois S.A.S. le Prince Albert II.
Au-delà de la finesse de son art, son regard et sa réflexion sur l’environnement marin et le monde actuel, ainsi que son rapport étroit avec les ancêtres et la culture Badulgal nourrissent son inspiration artistique et son questionnement.
S.A.S. le Prince Albert II, un témoin attentif
A l’occasion d’une randonnée palmée, et espérant quelques rencontres avec les tortues marines et les dugongs, S.A.S. le Prince Albert II a surtout pu constater les effets du réchauffement climatique sur les récifs coralliens du détroit de Torrès, victimes d’épisodes de blanchissement à répétition.
Les plus sévères ont semble-t-il eu lieu en Australie septentrionale, laissant à penser qu’une majorité de coraux est morte en certains endroits de cette partie de la Grande Barrière de Corail.
Une dégradation dont Il a d’ailleurs pu témoigner, quelques jours après, à l’occasion de sa rencontre avec les équipes de l’Australian Institute of Marine Science et de la Great Barrier Marine Park Authority.
Crédit : A. Fuchs – Monaco Explorations