Le Centre monégasque de soins
des espèces marines
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Un refuge pour les espèces marines en difficulté
Hautement symbolique des missions de l’Institut océanographique, ce centre, inauguré en 2019, s’adresse avant tout aux tortues marines en difficulté. Réalisé dans le prolongement du Musée, en bordure des jardins Saint-Martin, il a vocation à recueillir les tortues retrouvées blessées mais peut également être mis à disposition de projets de soutien à la biodiversité méditerranéenne, comme dans des projets à venir concernant les hippocampes ou encore les grandes nacres.
Composé d’une clinique de soins et d’un bassin de réhabilitation de 160 m³, son originalité repose sur le fait qu’une partie située en plein air, s’intègre dans la visite du Musée et permet aux visiteurs d’observer les tortues en convalescence.
Les équipes du Musée s’occupent depuis de nombreuses années de tortues retrouvées blessées en mer, la création du Centre de soins permet une meilleure capacité d’intervention, en appui avec les services locaux (affaires maritimes, capitainerie, pompiers…) et en lien avec le réseau méditerranéen de soin des tortues, en partenariat avec le Réseau tortues marines de Méditerranée française (RTMMF) et le Centre d’études et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée.
Une clinique pour les tortues
Interview de notre responsable Aquarium
Que faire en cas de rencontre avec une tortue marine ?
UN OUTIL D’ANIMATION
ET DE MÉDIATION
Le bassin de réhabilitation et la cuisine des pensionnaires, où les soigneurs préparent le menu du jour de chaque espèce, sont visibles du public.
Une vitre d’une épaisseur de 21,5 cm, spécialement fabriquée au Japon, constitue la façade transparente du bassin de réhabilitation que le visiteur peut longer pour observer les pensionnaires.
Les tortues auront bénéficié de toutes les attentions des formidables équipes de soigneurs du Musée, dans cinq bassins de soins situés au cœur d’un espace de 550 m².
Pourquoi avoir créé
ce nouveau centre ?
Les tortues marines subissent la plupart des pressions que l’homme exerce sur l’océan, des côtes à la haute mer : urbanisation, surpêche et prises accidentelles, collisions, pollutions ou encore accumulation de plastique.
Ces animaux qui ont côtoyé les dinosaures et assisté à la naissance de l’Homo sapiens, ont été capables de s’adapter à des évolutions importantes du climat et des milieux marin et côtier depuis 150 millions d’années.
Un effondrement de la plupart de leurs populations a pourtant été noté au cours des trois dernières décennies, un déclin en grande partie dû aux activités humaines.
Leur sort dépendra de notre capacité à leur laisser une place sur les côtes et à gérer nos activités pour préserver l’océan.
Le retour en mer
Avant de retrouver le large, les tortues soignées passent par un bassin de réhabilitation de 160 m3, situé en plein air, pour s’assurer de leur capacité à retourner en mer (alimentation, nage…).
Certaines d’entre elles seront équipées d’un « sac à dos high-tech » bourré de capteurs. Ce dispositif scientifique permettra de collecter des données essentielles sur leurs déplacements, comportements ou encore zones d’alimentation.
Le public pourra suivre en ligne l’itinéraire des tortues réhabilitées.
UNE TORTUE CAOUANNE INVITéE à RESTER
Samy est une tortue caouanne née à Marineland en 2011 qui a été confié au centre de soins dans le cadre du programme Caretta qui vise à sensibiliser le grand public à la cause des tortues marines.
Après avoir passé 2 ans (2015 et 2016) dans un lagon clos au cap d’Antibes, son acclimatation en milieu naturel a pu être évalué, mais malheureusement, elle n’était pas apte à être réintroduite dans le milieu naturel.
Une journée à l'attention des usagers de la mer
La création de ce nouveau centre a été l’occasion de rassembler les acteurs locaux pour une journée de sensibilisation à l’attention des usagers de la mer de Monaco et ses alentours.
C’est aussi à cette occasion qu’a été créé le Guide des bonnes pratiques en cas de rencontre avec une tortue marine.
Le saviez-vous ?
À l’occasion des travaux d’aménagement de cet espace, les premières fouilles préventives de Monaco ont été menées par le Musée d’anthropologie préhistorique.
Le site, qui comportait une échauguette et des vestiges de remparts moyenâgeux, a révélé une ancienne galerie, mais aussi un riche mobilier archéologique (outils en silex, bijoux en métal, coquillages et céramiques antiques).
Plus étonnant encore : cinquante ossements humains, dont certains appartiennent à un homme d’une trentaine d’années
ayant vécu sur le Rocher au XIVe siècle, à l’époque de l’arrivée des Grimaldi !