Mission ocean indien
Les explorations de monaco
Atoll d’Aldabra, vue aérienne © Adam Plezer/Seychelles Islands Foundation
La toute prochaine mission des Explorations de Monaco en océan Indien occidental s’inscrit dans l’engagement de la Principauté et de son Souverain au sein de la communauté internationale pour la sauvegarde et la gestion durable de l’Océan. Premier élément du projet « Monaco Explorations » approuvé dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030, la mission se déroulera d’octobre à novembre 2022 entre La Réunion, Maurice et les Seychelles, à bord du navire océanographique et de ravitaillement sud-africain S.A. Agulhas II.
Au cours des cent cinquante dernières années, le Prince Albert Ier (1848-1922) puis le Prince Rainier III (1923-2005) ont tissé un lien solide qui unit naturellement la Principauté de Monaco au milieu marin par leur engagement et leurs actions fortes en faveur de l’Océan. Depuis son accession au trône en 2005, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a non seulement renforcé ce lien puissant mais a également amplifié le rayonnement et l’action de Monaco à l’international. Dans Son livre L’Homme et l’Océan, préservons les océans pour protéger l’humanité, récemment paru aux éditions « Flammarion et Versilio », Il exprime Son amour des flots bleus et Son engagement pour les problématiques environnementales et le milieu marin.
Cet engagement s’est traduit en particulier par la relance des missions d’explorations de la Principauté, avec la création en 2017 des Explorations de Monaco. Cette plateforme collaborative au service de l’engagement de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco en matière de connaissance, de gestion durable et de protection de l’Océan a conduit depuis cinq ans de nombreuses missions pluridisciplinaires à travers le monde, toutes riches d’expériences au contact de la nature et de l’Océan et de rencontres humaines. Elles ont été menées avec la volonté d’associer dans leur approche recherche scientifique, médiation auprès des publics et coopération gouvernementale.
La nouvelle mission des Explorations de Monaco en océan Indien occidental s’inscrit dans cette quête d’humanisme et de vérité scientifique. Premier élément du projet « Monaco Explorations » approuvé dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030, la mission se déroulera d’octobre à novembre 2022 entre La Réunion, Maurice et les Seychelles. Le programme d’études est structuré autour de l’étude du banc de Saya de Malha, co-géré par Maurice et les Seychelles, des îles d’Aldabra et de Saint-Brandon et de monts sous-marins situés sur le trajet de la mission. Il vise à satisfaire en priorité les besoins des gouvernements des Seychelles et de Maurice, en veillant aussi à une bonne articulation avec les instances et initiatives internationales et régionales concernées, comme la seconde expédition internationale de l’océan Indien (IIOE-2 – 2015-2025).
Avec une surface de 40 000 km2, Saya de Malha est l’un des plus grands herbiers sous-marins du monde. Situé en haute mer, il abrite des écosystèmes peu connus, éloignés et difficiles d’accès, déjà fragilisés par une forte pression de pêche. Dépourvu de tout relief émergé, ce plateau peu profond est qualifié d’« île invisible ».
L’objectif de cette étude et de réunir des éléments pour déterminer si cette zone nécessite une protection particulière et dans l’affirmative, identifier les mesures de gestion à envisager.
Pendant deux mois, les différents acteurs de cette opération d’envergure ; scientifiques, décideurs, artistes ou spécialistes de la médiation vont mutualiser leurs compétences et unir leurs efforts avec l’intention de sensibiliser les audiences les plus larges à la valeur de ces espaces naturels et aux pressions qu’ils subissent.
Un challenge et des enjeux à la hauteur du rôle et de l’engagement de la Principauté et de son Souverain au sein de la communauté internationale pour la sauvegarde et la gestion durable de l’Océan.
Robert CALCAGNO,
Administrateur Délégué de la Société des Explorations de Monaco.
Directeur général de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
S.A.S. LE PRINCE ALBERT II DE MONACO
SUR LE TERRAIN DE LA SCIENCE, DE L’ENGAGEMENT ET DE LA DIPLOMATIE
Inspirateur et guide de cette nouvelle mission des Explorations de Monaco en océan Indien, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco perpétue l’engagement personnel de son trisaïeul le Prince Albert Ier et de son père le Prince Rainier III pour l’environnement de notre planète. A l’écoute de la communauté scientifique, il n’hésite pas à constater directement sur le terrain les menaces qui pèsent sur l’environnement, en étant notamment le seul chef d’État à ce jour à s’être rendu au pôle Nord et au pôle Sud.
Dans le cadre des relations diplomatiques, la mission sera coordonnée avec un déplacement officiel dans la région de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, programmé entre le 20 et le 27 octobre 2022. D’autres activités officielles du Prince Souverain en lien avec les objectifs de la mission, notamment Ses interventions dans différents forums traitant de la protection de l’Océan, pourront illustrer le contexte dans lequel s’inscrit la dimension politique de cette mission.
Les décideurs politiques de la région pourront compter sur Son attachement singulier à la connaissance et à la protection du milieu marin pour relayer la voix de ces pays et de la communauté scientifique mais également mobiliser la communauté internationale pour faire émerger et diffuser des solutions permettant de réduire la dégradation de l’environnement.
La mer est le dernier continent inexploré, et nous avons tant à faire pour mieux connaître tous ses mystères. Les travaux des scientifiques du monde entier dans ce domaine sont de ce point de vue un trésor inestimable.
Il est de mon devoir de prendre ma part du défi lancé à ma génération : trouver des solutions afin de préserver notre planète, notre bien le plus précieux.
SYLVIA EARLE, UNE GRANDE DAME
DE L’OCÉAN
AUX CÔTÉS DU SOUVERAIN
La presse américaine la surnomme « Sa Profondeur ». A plus de 80 ans et après plus de 7 000 heures passées sous les mers de la planète, Sylvia Earle, parcourt toujours le monde en tant qu’exploratrice résidente de National Geographic. Après plus de 100 expéditions océanographiques dirigées, 250 publications et 150 récompenses pour son leadership en matière de science, d’exploration, de conservation et de communication, l’énergie de cette grande scientifique engagée pour l’Océan et militante féministe reste intacte ; un regard sur le monde et une parole qui comptent. Membre du Comité d’orientation de la mission, elle sera présente aux côtés du Souverain lors de Son déplacement dans la région.
LA MISSION : CONTRIBUER À L’APPORT DE NOUVELLES CONNAISSANCES
POURQUOI ÉTUDIER LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN ?
Certaines parties de l’océan Indien occidental ont déjà fait l’objet d’une attention particulière. Cependant, de nombreuses régions situées en haute-mer au-delà des ZEE (Zones Economiques Exclusives) des États, comme le banc de Saya de Malha et le plateau des Mascareignes, restent à explorer en détail, car l’état des connaissances sur l’océanographie physique et biologique, la biodiversité ou l’impact des pollutions sur les équilibres naturels reste partiel et insuffisant. C’est l’une des raisons pour lesquelles la mission des Explorations de Monaco suscite, notamment de la part des États riverains seychellois et mauricien, des attentes fortes, avec la perspective d’acquérir de nouvelles connaissances principalement sur le plateau des Mascareignes, dont le banc de Saya de Malha, et accessoirement sur les autres sites ciblés par la mission tels que l’atoll d’Aldabra et Saint Brandon, une île pour laquelle les connaissances restent limitées.
DES LACUNES À COMBLER
L’état des connaissances établi par le comité d’orientation de la mission a révélé des lacunes que la mission contribuera à combler. Pluridisciplinaire, elle va traiter d’un large spectre de sujets : • Contribution à la cartographie précise des fonds et à la caractérisation des différents habitats. • Étude des interactions entre les courants et les organismes marins dans le contexte de processus océanographiques complexes, inventaires et recensement de la biodiversité des espèces, niveau d’endémisme sur le banc de Saya de Malha, fonctionnement des réseaux trophiques, étude de la productivité de la zone à travers le plancton, … • Évaluation de la capacité à stocker le carbone du banc de Saya de Malha, l’un des plus vastes herbiers au monde, sera également évaluée puisque les herbiers marins comme celui-ci comptent parmi les puits de carbone les plus puissants de la biosphère et jouent un rôle essentiel dans l’atténuation du changement climatique. • Caractérisation de la pollution plastique, de son origine et des menaces d’accumulation de déchets. • Appréciation des impacts de la pêche, du tourisme et d’autres activités humaines exerçant une pression sur les valeurs écologiques et sociales de la zone sont également au programme de la mission.
LES OBJECTIFS MAJEURS DE LA MISSION
Comprendre, partager, mobiliser.
– Comprendre par une démarche scientifique pluridisciplinaire, l’état et le fonctionnement écosystémique de la zone explorée pour ensuite conseiller les parties prenantes par une approche scientifique globale (sciences de la durabilité).
– Partager par un programme de médiation ambitieux les enjeux et les connaissances avec le plus grand nombre.
– Mobiliser les gouvernements par l’action diplomatique, en mettant à disposition les informations et analyses pour une gestion durable des espaces maritimes.
ITINÉRAIRE DE LA MISSION
Départ du Cap le 3 octobre 2022 :
Le navire S.A. Agulhas II quittera son port d’attache du Cap en Afrique du Sud le 3 octobre 2022 avec un premier contingent d’une vingtaine de scientifiques et de techniciens. Ils seront rejoints quelques jours plus tard à Maurice puis à La Réunion par d’autres équipes pour un effectif total d’une centaine de personnes : scientifiques, jeunes chercheurs et étudiants de l’école embarquée, cinéastes et photographes, plongeurs, artistes, auteurs, communicants, etc.
Au programme :
4 escales, un périple d’environ 7 300 milles marins (13 500 km) et 2 mois de navigation ponctués et rythmés par les différentes opérations de recherche et de terrain programmées tout au long du trajet du bateau et au cours des stations prévues autour de l’atoll d’Aldabra, sur le banc Saya de Malha, où 15 jours d’investigations sont prévus, et enfin autour de l’île de Saint Brandon.
LE PROGRAMME SCIENTIFIQUE : UNE APPROCHE GLOBALE, PLURIDISCIPLINAIRE ET INTERNATIONALE
Le programme scientifique est structuré autour de l’étude de deux espaces maritimes bien identifiés : le banc Saya de Malha et une sélection d’îles et de monts sous-marins situés sur le trajet de la mission. Ce programme est orienté par les quatre thématiques principales des Explorations de Monaco : la protection des coraux, la protection de la mégafaune, les aires marines protégées et les nouvelles techniques d’explorations. Il vise à satisfaire en priorité les besoins des gouvernements des Seychelles et de Maurice tout en veillant aussi à une bonne articulation avec les instances et initiatives internationales et régionales concernées.
SEPT PROJETS DE RECHERCHE
DONT LA MOITIÉ EN PLEINE MER
- ÉTUDE PLURIDISCIPLINAIRE DU BANC SAYA DE MALHA.
UNE PROSPECTION DE LA BIODIVERSITÉ BENTHIQUE ET DE L’ÉCOSYSTÈME PÉLAGIQUE - MICROPLASTIQUE ET PATHOGÈNES CORALLIENS
MADCAPS - L’ÉTUDE DE LA STRUCTURE GÉNÉTIQUE ET DES NIVEAUX DE CONTAMINATION ET DE STRESS DES TORTUES MARINES – GECOS
- L’ÉTUDE DE L’IMPACT COMBINÉ DES ACTIVITÉS HUMAINES SUR LES CÔTES ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES ÉCOSYSTEMES MARINS – 4SEA
- LE PROGRAMME DE SURVEILLANCE BGCARGO OU COMMENT PRENDRE LE POULS DE L’OCÉAN ?
L’EXTENSION DU PROGRAMME À LA ZONE EXPLORÉE PAR LA MISSION - CONSERVATOIRE MONDIAL DU CORAIL :
UNE DÉLICATE OPÉRATION DE PRÉLÈVEMENT DE COLONIES DE CORAUX VIVANTES À ALDABRA - DÉPLOIEMENT DE BOUÉES DÉRIVANTES
DE SURFACE.
MEDIATION, SCIENCE, ENGAGEMENT ET DIPLOMATIE
FAIRE DECOUVRIR LA MISSION ET SES ENJEUX AU PLUS GRAND NOMBRE PAR LA MÉDIATION
FÉDÉRER LES PUBLICS, CRÉER L’INTERACTIVITÉ ET LE DIALOGUE, SUSCITER L’ENGAGEMENT
La mission dans l’océan Indien ne repose pas uniquement sur ce programme scientifique dense et pluridisciplinaire, son objectif est également de valoriser les contenus, connaissances et ressources issues de cette opération, en favorisant l’échange et la transmission des savoirs avec le plus grand nombre, par un programme de médiation varié qui va, dans ses différentes composantes, s’adresser à un large public, aux acteurs de la société civile et aux décideurs.
UNE MISSION CONNECTÉE : UN VÉRITABLE JOURNAL DE BORD INTERACTIF !
Dès le départ du Cap en Afrique du Sud, il sera possible de suivre le déroulement de la mission. Les opérations de médiation programmées auprès du grand public et des publics spécialisés comme le public scolaire s’appuieront en particulier sur une page dédiée du site internet des Explorations de Monaco et sur l’interactivité que cet outil va permettre de créer pendant et après la mission : directs et conférences, dialogues et interactions avec les scientifiques et autres acteurs de la mission, fait du jour et carnet de bord, interviews, regard des artistes et créateurs, suivi du trajet du bateau et de la météo, visite du S.A. Agulhas II, mise à disposition de ressources…
SUR LE TERRAIN DE LA SCIENCE, DE L’ENGAGEMENT ET DE LA DIPLOMATIE
Dans le cadre des relations diplomatiques, la mission sera coordonnée avec un déplacement officiel dans la région de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, programmé entre le 20 et le 27 octobre 2022.
D’autres activités officielles du Prince Souverain en lien avec les objectifs de la mission, notamment Ses interventions dans différents forums traitant de la protection de l’Océan, pourront illustrer le contexte dans lequel s’inscrit la dimension politique de cette mission.
Les décideurs politiques de la région pourront compter sur Son attachement singulier à la connaissance et à la protection du milieu marin pour relayer la voix de ces pays et de la communauté scientifique mais également mobiliser la communauté internationale afin de faire émerger et diffuser des solutions permettant de réduire la dégradation de l’environnement.
– L’ ARTICULATION AVEC LE PROGRAMME DIDEM
– AIRE MARINE ÉDUCATIVE AUX SEYCHELLES : UNE PREMIÈRE
– PROJET « THE FUTURE OF » : LE FUTUR DES DÉCHETS
PLASTIQUES AUX SEYCHELLES
– LES RENDEZ-VOUS ET PROGRAMMES ÉDUCATIFS
– LE DISPOSITIF « EXPLORATEUR ET CITOYEN DES MERS »
– L’ ÉCOLE EMBARQUÉE À BORD DU S.A. AGULHAS II
– LA RÉSIDENCE D’ARTISTES : ARTS ET SCIENCES AU SERVICE D’UNE CAUSE COMMUNE
