Dans la Liste rouge européenne des poissons marins établie en 2015 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le thon rouge de l’Atlantique figure dans la catégorie « quasi menacée ».
La surpêche et la surcapacité des flottilles de pêche sont la principale cause de raréfaction du thon rouge.
Le saviez-vous ?
Le fléau du plastique en mer menace aussi le thon rouge. Selon une étude menée en 2015 sur les grands prédateurs en Méditerranée (thons et espadons), 32.4 % des spécimens de thons rouges étudiés contenaient du plastique dans leur estomac, une vraie inquiétude pour l’UICN et un signal d’alarme sur les effets potentiels de ces débris sur la santé humaine.
Une petite victoire à la CITES
Sous la pression des ONG et de certains états (dont la Principauté de Monaco et la France) qui prônent l’inscription de l’espèce en annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) – ce qui aurait pour effet d’interdire le commerce international – le quota est revu à la baisse (13 500 tonnes) pour l’année 2010, suivant pour la première fois l’avis scientifique ; une victoire importante pour les organisations oeuvrant pour une pêche durable du thon rouge !
Une situation qui s'améliore depuis 2019
Grâce au renforcement du plan de reconstitution et à un contrôle plus efficace, la situation du thon rouge s’améliore à partir de 2009. Les captures déclarées diminuent, les suivis aériens montrent que les jeunes thons rouges sont plus abondants, la biomasse des reproducteurs augmente, les pêcheurs en observent plus régulièrement. Aujourd’hui, l’espèce ne serait plus « surexploitée » mais le stock actuel, bien qu’en meilleur état, est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant la pêche industrielle, et des mauvaises pratiques comme la pêche illégale perdurent
Avec des quotas de pêche fixés à la hausse (32 240 tonnes pour 2019, 36 000 tonnes pour 2020 – dont 19 460 tonnes pour l’Union Européenne et 6 026 tonnes pour la France) – soit les niveaux les plus élevés depuis la mise en place du plan de reconstitution – il reviendra à la communauté internationale, aux scientifiques et aux consommateurs de suivre attentivement l’évolution de la situation du thon rouge de l’Atlantique pendant les prochaines années. Affaire à suivre, donc !