Les 7 tortues marines du monde

Sur plus de 300 espèces de tortues, seules 7 vivent en mer

Il existe plus de 300 espèces de tortues dans le monde, dont 250 espèces aquatiques (qui vivent en eau douce, milieux humides et palustres), 60 espèces terrestres et seulement 7 qui vivent en mer, comme nous l’explique Flegra Bentivegna dans la fiche thématique ci-dessous.

Six espèces dans une même famille : les cheloniidés

Sur les sept espèces de tortues marines, six appartiennent à la famille des cheloniidés. Cette famille a la caractéristique d’avoir une carapace sans carène couverte d’écailles et une ou deux griffes sur les nageoires. Seule la tortue luth fait partie de la famille des dermochélyidées, caractérisée par l’absence de corne et d’écaille sur sa carapace.

Des caractéristiques bien distinctes

MOM - Tortue luth

La tortue luth : la plus massive

Dermochelys coriacea est la seule espèce de la famille des dermochélyidés. C’est la plus imposante des tortues marines. Elle peut atteindre 400 kg et dépasser les deux mètres de longueur. Sa carapace n’est pas recouverte d’écailles mais d’une peau coriace.

La tortue verte : couleur végétale

Chelonia mydas est la plus grande des cheloniidés. Son poids varie de 160 à 250 kg et sa taille de 80 à 130 cm. Au stade juvénile, la tortue verte est essentiellement carnivore et se nourrit de petits crustacés et poissons.

À l’âge adulte, elle devient végétarienne et se nourrit essentiellement de plantes marines. Elle doit d’ailleurs son nom à la couleur inhabituelle de sa chair, imputable à son régime alimentaire.

MOM - Tortue verte
MOM - Tortue caouanne

La tortue caouanne : une mâchoire efficace pour être carnivore

Caretta caretta mesure jusqu’à 120 cm pour 200 kg. Carnivore, elle mange des méduses, des petits poissons, des crabes et des crevettes. Un puissant muscle maxillaire lui permet de broyer les crustacés avant de les ingurgiter.

La tortue imbriquée : une beauté prisée

Eretmochelys imbricata pèse de 60 à 90 kg pour une taille de 60 à 120 cm. Omnivore, elle se nourrit d’éponges rendant sa peau toxique pour l’homme. Cette caractéristique lui a permis de rester loin des braconniers intéressés par la viande. Cependant, elle est traquée pour ses magnifiques écailles qui sont faciles à transformer en objets artisanaux comme des peignes ou des bijoux.

MOM - Tortue imbriquée
MOM - Tortue olivâtre

La tortue olivâtre : débarquement imminent

Lepidochelys olivacea doit son nom à la couleur vert-olive de sa carapace. Elle mesure de 50 à 75 cm pour un poids de 40 à 50 kg. Elle est connue pour ses débarquements massifs (appelés “arribadas”, en espagnol) de femelles venant pondre sur des plages des côtes pacifiques d’Amérique centrale (Mexique, Costa-Rica, Panama), ainsi qu’en Amérique du sud, sur des côtes du Surinam.

La tortue de Kemp : la plus rare

Lepidochelys kempii est la plus rare et la plus discrète. C’est également la plus petite : de 45 à 70 cm pour 30 à 50 kg. Elle pond principalement sur la plage mexicaine de Playa de Rancho Nuevo.

MOM - Tortue de Kemp
MOM - Tortue dos plat

La tortue à dos plat

Natator depressus se rencontre exclusivement entre l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Indonésie. À ce jour, seules quelques plages du nord de l’Australie semblent les abriter pour leur reproduction. Son nom vient de sa carapace particulièrement plate. Elle mesure de 95 à 130 cm pour un poids de 100 à 150 kg. Son régime à base de concombres de mer, de coquillages et de méduses fait d’elle une tortue carnivore.

L’existence d’une huitième espèce reste controversée

Certains spécialistes parlent de huit espèces de tortues. Ce sujet reste controversé : Chelonia agassizii est parfois considérée comme une sous-espèce de la tortue verte Chelonia mydas.

Qu’il existe une espèce de plus ou pas, les menaces actuelles sur la biodiversité marine encouragent à s’émerveiller devant ces « sept tortues marines du monde » et à les protéger.

Voir aussi

couverture du livre sur les méduses - Institut océanographique

Éditions

Mapping Buyle

Explorations de Monaco

Albert Ier sur passerelle - Institut Océanographique de Monaco

Les grandes figures