Thon rouge de l'Atlantique
Le thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus) vit dans l’Océan Atlantique, en Méditerranée et en mer Noire. Il se déplace en bancs et effectue d’importantes migrations pour se nourrir et se reproduire. Evoluant plutôt dans les eaux de surface, il peut plonger profondément, jusqu’à 1000 m de profondeur. Ce prédateur vorace et rapide (il est capable de pointe de vitesse de plus de 100 km par heure) se nourrit de poissons, de calamars et de crustacés pélagiques (vivant en pleine eau). Poisson des records, il peut vivre jusqu’à 40 ans ou plus, atteindre 3 m de longueur et peser 600 kg ! Situé au sommet de la chaîne alimentaire marine, ses prédateurs sont l’orque, le grand requin blanc .. et l’Homme !
En savoir plus :
Retrouvez le dossier de presse de l’IFREMER sur le thon rouge

Répartition géographique du thon rouge
Cette carte montre la distribution spatiale du thon rouge de l’Atlantique : en bleu son aire de répartition, en jaune les zones de ponte connues. Les flèches noires indiquent les principales routes migratoires (Figure adaptée de Fromentin et Powers – 2005) © Ifremer.

Le saviez-vous ?
Dans le bassin méditerranéen, le thon rouge de l’Atlantique est exploité depuis le Néolithique comme l’attestent les gravures rupestres des grottes de l’île Levanzo, près de la Sicile (photo ci-dessous, complètement à droite : il s’agit d’un thon et non d’un dauphin !).
Il est également présent sur cette pièce de monnaie gréco-hispano-carthaginoise en bronze (200 à 100 avant J.C.), originaire de Gadès ou Carthago Nova, cité grecque installée en Espagne. Coll. Institut océanographique.
Une star de la cuisine japonaise
Aujourd’hui, le thon rouge sert à confectionner des sashimis et des sushis destinés à des consommateurs amateurs de cuisine japonaise et soucieux de leur santé. Les autres thonidés (bonite à ventre rayé, germon, albacore) sont davantage utilisés dans les conserves et autres produits préparés et conservés.
Les thons rouges de qualité supérieure atteignent des records en termes de prix. En janvier 2019, à l’occasion des enchères du Nouvel An de Tokyo, un thon rouge du Pacifique (Thunnus orientalis cousin du thon rouge de l’Atlantique Thunnus thynnus) de 278 kg, pêché dans le nord du Japon, a été adjugé pour la somme incroyable de 2,7 millions d’euros!
Le thon de Méditerranée s'exporte...
A l’échelle du bassin méditerranéen, plus de 20 pays exploitent le thon rouge ce qui en fait une ressource marine hautement partagée dont la gestion ne peut être menée que dans un cadre international. Sur les 2 dernières décennies, 60% des captures ont été réalisés par la France, l’Espagne, l’Italie et le Japon, conférant à ces pays une responsabilité particulière.
L’immense majorité des thons rouges pêchés en Méditerranée par la pêche industrielle est destinée à l’aquaculture et à l’activité d’embouche qui sert à alimenter le marché japonais.
Un poisson des records
"Petit" ou "gros" ?
On regroupe sous le nom de « thon » 14 espèces appartenant à 4 genres différents (Auxis, Katsuwonus, Euthynnus, Thunnus), répartis sur quasiment toutes les mers du monde. Cette grande famille de poissons occupe une importance économique majeure dans une économie entièrement globalisée.
Des prises mondiales en pleine expansion
En 65 ans, les prises mondiales de thon ont augmenté de 1 000 %, passant de 500 000 à 5 millions de tonnes, et la demande pourrait atteindre près de 8 millions de tonnes en 2025 ! En termes de valeur à l’export des produits de la mer, le thon se situe à la 4e place, derrière les crevettes, le saumon et les poissons à chair blanche.
En bout de chaine, la valeur à la vente est estimée à 33 milliards de dollars (soit 24% de l’industrie mondiale des produits de la mer). La consommation moyenne de thon par habitant en 2007 (au niveau mondial) s’établit à environ 0.45 kg par an. Dans l’Union Européenne, c’était plus de 2 kg de thon en boîte par habitant qui était consommé en 2012 !
Le coin des experts
Sur les 14 espèces de thon, 7 ont une importance commerciale majeure.
3 espèces* (Thon rouge de l’Atlantique, Thon bleu du Pacifique, Thon rouge du sud) représentent seulement 1 % du volume des captures.
En savoir plus :
- Retrouvez les données du commerce du thon dans le rapport de l’IDDRI « Tuna : fish and fisheries, markets and sustainibility – 2017 »
- La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture
FAO – Edition 2020
Des techniques de capture d'une efficacité redoutable
Une pêche considérée comme peu équitable
En Méditerranée, beaucoup estiment la pêche à la senne industrielle comme peu équitable, quelques grands bateaux se répartissant la quasi-totalité du quota au détriment des petites unités qui revendiquent aujourd’hui un accès plus important à la ressource.
Le thon rouge fait aussi l’objet d’une pêche récréative ou sportive (quand on est affilié à une fédération), extrêmement encadrée avec interdiction de vente des produits de la pêche. Sur l’année 2020, le quota attribué à la pêche de loisir en France est de 60 tonnes. A Monaco, les conditions de capture du thon rouge sont fixées par ordonnance souveraine.
Une scène de pêche traditionnelle immortalisée par Rossellini
Refuser une disparition programmée
Un puissant lobbying
En 2010, à la Conférence de Doha, le Gouvernement monégasque demande officiellement d’inscrire le thon rouge à l’annexe I de la CITES. Cette proposition vise à interdire le commerce international de l’espèce et à consolider les pêcheries traditionnelles durables existantes. Or la CITES vote finalement contre cette proposition, sous la pression du Japon.
Représentant 80% de la consommation mondiale de thon rouge, le Japon exerce en effet un puissant lobbying. Les débats et la couverture médiatique internationale à propos de ce vote ont néanmoins renforcé la prise de conscience de tous les acteurs de la filière.
Ils ont favorisé la mise en place d’une véritable gestion des pêcheries de thons rouges. La CICTA abaisse les quotas de pêche de 28 500 à 12 900 tonnes par an, s’alignant ainsi sur les recommandations des scientifiques et des acteurs de la conservation. Les quotas sont aussi plus suivis par les pays concernés.
Le retour de l'espoir pour les stocks de thon rouge ?
Grâce à ce sursaut et à plusieurs années favorables, les premiers espoirs de stabilisation et de redressement de la population méditerranéenne de thon rouge apparaissent à partir de 2012. Lors de sa réunion de novembre 2012, la CICTA décide de suivre les recommandations scientifiques et de maintenir les quotas à leur niveau, afin de confirmer et consolider ces premiers signes encourageants.
Il convient en effet de rester prudent sur ces indices de redressement car, comme le souligne le rapport 2012 de la CICTA, « même si la situation s’est améliorée […], il existe encore des incertitudes entourant l’ampleur et la vitesse de l’augmentation de la biomasse du stock reproducteur ».
La prudence est de mise
Ces incertitudes sont liées d’une part à la sous-estimation de la pêche illégale puisque la CICTA reconnaît que les prises de thon rouge ont été « gravement sous-déclarées » pendant au moins les 15 dernières années ; d’autre part, la méconnaissance des schémas migratoires des thons rouges ne permet pas une bonne évaluation des stocks.
L’amélioration de la traçabilité des prises de thon rouge dans les années à venir reste donc un défi majeur. Depuis 2008, le WWF, soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco, a travaillé pour faire avancer la connaissance sur la pêche illégale et l’évaluation des stocks.
Le WWF a ainsi incité la CICTA à mettre en place en 2013 un document de capture électronique des thons rouges pour faciliter la traçabilité des captures.
Comment protéger les requins, traités comme prises accessoires ?
Le thon rouge, futur symbole de bonne gestion collective ?
Espèce fragile, le thon rouge pourrait passer de symbole du pillage des ressources à celui d’une bonne gestion collective et partagée s’appuyant sur des données scientifiques sérieuses.
Une bonne dynamique a été engagée ces dernières années alors que la situation était critique. Elle devra toutefois être confirmée tant par l’évolution des quotas pour favoriser la reconstitution des stocks, que par la capacité de la CICTA à élargir son action à d’autres espèces menacées.
Ce modèle de gestion assez coûteux a pour défi de se consolider et de s’appliquer à d’autres espèces de moindre valeur commerciale. En effet, les stocks d’autres grands prédateurs sont également en déclin.
Comment répondre à la
demande ?
Au-delà de la gestion des stocks et de la traçabilité des captures, enjeux majeurs de la CICTA, d’autres initiatives pour l’avenir du thon rouge méritent d’êtres soulignées.
La campagne de communication « le thon rouge, une histoire d’avenir » et le label « thon rouge de ligne, pêche artisanale » ont été lancés en 2012 et soutenus par le ministère de l’Environnement français.
Ils mettent en avant le retour du thon rouge sur les étals comme poisson à nouveau « durable » lorsqu’il fait l’objet d’une pêche raisonnée. Par ailleurs, quelques projets scientifiques européens et japonais, pour une « aquaculture durable », visent la « domestication » du thon rouge : .
La reproduction et la croissance complète de cette espèce faite en captivité aurait l’avantage d’éviter le prélèvement de jeunes thons rouges sauvages comme cela se pratique de longue date pour l’engraissement.
Les limites de l'aquaculture
Toutefois l’aquaculture du thon rouge pratiquée depuis plus de 30 ans au Japon (Université de Kinki) ne s’avère pas rentable. Peu appréciés des consommateurs japonais, ses produits sont souvent destinés à être exportés à Taïwan ou aux États-Unis.
Dans tous les cas se pose aussi la question d’élever de grands prédateurs qui ont eux-mêmes besoin d’énormément de poissons pour se développer. Les saumons d’élevage ont déjà besoin de 4 kg de « poissons-fourrage » pour croître eux-mêmes d’1 kg. Le thon rouge lui consomme 11 kg de poisson pour gagner 1 kg ! Un modèle peu soutenable, dont nous pouvons mesurer les limites en faisant le parallèle avec le fait d’élever des tigres ou des loups pour notre consommation : cela résume bien la façon dont le goût de l’homme pour les animaux marins s’est développé alors qu’il pensait les ressources marines infinies.
Aujourd’hui, il serait plus intéressant économiquement et écologiquement de laisser le stock sauvage se reconstituer et de développer une pêcherie durable rigoureuse.
Des raisons d'espérer
En conclusion, les dernières observations sur l’évolution de la population du thon rouge semblent encourageantes. Il faudra cependant patienter encore pour confirmer la reconstitution effective des stocks, espérée autour de 2022. Un nouvel état des lieux des populations de thon rouge de Méditerranée sera réalisé en 2014. Il permettra de suivre les progrès effectifs et éclairer les décisions relatives aux quotas des prochaines années.
En attendant, la prudence reste de mise et de nombreux efforts doivent se poursuivre sur la qualité et la fiabilité des données, la lutte contre la pêche illégale, la prise en compte des pêches accessoires et la traçabilité et surtout, pour soutenir le développement d’une pêche artisanale durable.
Le rôle de CICTA
Dans l’océan Atlantique et les mers adjacentes (dont la Méditerranée), c’est la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) qui est en charge de la conservation et de l’exploitation durable de toutes les espèces de thons et des autres espèces pélagiques marchandes vivant dans la zone (espadon, marlins, requins). En s’appuyant sur les données scientifiques, cette organisation régionale de gestion de la pêche (ORGP) diagnostique l’état des populations, produit des recommandations afin que les pays signataires négocient les accords contraignants, définissent les quotas de pêche (les fameux « TAC », pour « Total admissible de capture ») et adoptent des mesures pour limiter les prises accessoires. Pour le thon rouge de l’Atlantique, la CICTA considère deux entités de gestion distinctes, celle de « l’Atlantique Est et de la Méditerranée », (qui représente plus de 90 % des captures et des effectifs totaux du thon rouge de l’Atlantique), et celle de « l’Atlantique Ouest ».
Les autres thons gérés par la CICTA
Dans la zone gérée par la CICTA, les thons qui côtoient le thon rouge de l’Atlantique sont le thon obèse (Thunnus obesus)(Bigeye tuna), l’albacore ou thon à nagoires jaunes (T. albacares)(Yellowfin tuna), le germon (Thunnus alalunga)(Albacore) et le listao (Katsuwonus pelamis)(Skipjack tuna).
Dans la Liste rouge européenne des poissons marins établie en 2015 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le thon rouge de l’Atlantique figure dans la catégorie « quasi menacée ».
La surpêche et la surcapacité des flottilles de pêche sont la principale cause de raréfaction du thon rouge.
Le saviez-vous ?
Le fléau du plastique en mer menace aussi le thon rouge. Selon une étude menée en 2015 sur les grands prédateurs en Méditerranée (thons et espadons), 32.4 % des spécimens de thons rouges étudiés contenaient du plastique dans leur estomac, une vraie inquiétude pour l’UICN et un signal d’alarme sur les effets potentiels de ces débris sur la santé humaine.
Une petite victoire à la CITES
Sous la pression des ONG et de certains états (dont la Principauté de Monaco et la France) qui prônent l’inscription de l’espèce en annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) – ce qui aurait pour effet d’interdire le commerce international – le quota est revu à la baisse (13 500 tonnes) pour l’année 2010, suivant pour la première fois l’avis scientifique ; une victoire importante pour les organisations oeuvrant pour une pêche durable du thon rouge !
Une situation qui s'améliore depuis 2019
Grâce au renforcement du plan de reconstitution et à un contrôle plus efficace, la situation du thon rouge s’améliore à partir de 2009. Les captures déclarées diminuent, les suivis aériens montrent que les jeunes thons rouges sont plus abondants, la biomasse des reproducteurs augmente, les pêcheurs en observent plus régulièrement. Aujourd’hui, l’espèce ne serait plus « surexploitée » mais le stock actuel, bien qu’en meilleur état, est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant la pêche industrielle, et des mauvaises pratiques comme la pêche illégale perdurent
Avec des quotas de pêche fixés à la hausse (32 240 tonnes pour 2019, 36 000 tonnes pour 2020 – dont 19 460 tonnes pour l’Union Européenne et 6 026 tonnes pour la France) – soit les niveaux les plus élevés depuis la mise en place du plan de reconstitution – il reviendra à la communauté internationale, aux scientifiques et aux consommateurs de suivre attentivement l’évolution de la situation du thon rouge de l’Atlantique pendant les prochaines années. Affaire à suivre, donc !
Le coin des experts
Prudence et discernement
Il y a quelques années, avec des stocks en voie d’effondrement, la consommation de thon rouge était largement déconseillée, conduisant la Principauté de Monaco à adopter un moratoire par consensus sur sa consommation. Avec des stocks aujourd’hui en meilleur état, il est possible de consommer du thon rouge, mais avec beaucoup de discernement. Ethic Ocean suggère de limiter la quantité consommée, privilégier l’origine «Atlantique est et Méditerranée » et choisir les spécimens pêchés à la canne, de plus de 30 kg (donc à maturité sexuelle). Il faut éviter en revanche la consommation de thon rouge du stock d’origine « Atlantique ouest » et des autres espèces de thons surexploitées, Thon bleu du Pacifique (Thunnus orientalis) et Thon rouge du sud (Thunnus maccoyii) lorsqu’ils proviennent du sud des 3 océans.
Quels critères appliquer ?
Pour Mr.Goodfish, le programme de consommation durable soutenu par la Fondation Prince Albert II, on peut manger du thon rouge mais uniquement s’il est sauvage, provient de certaines zones de pêche (essentiellement de l’Atlantique) et s’il est pris en dehors de sa période de reproduction, à une taille minimale recommandée de 120 cm.
Les labels
Certains labels proposent du thon rouge pêché de manière responsable respectant la réglementation en vigueur et des cahiers des charges spécifiques à la méthode de pêche (palangre, canne, ligne). Celui-ci concerne le thon rouge pêché à la ligne et inclut les bons gestes en cas de capture d’espèces « accessoires » (requins, raies pélagiques, tortues marines, oiseaux).
Notre meilleur conseil : quand vous achetez du thon ou d’autres produits de la mer, soyez curieux et exigeant ! N’hésitez pas à poser des questions au vendeur ou au restaurateur, ils sont là pour ça ! Essayez d’identifier l’espèce que vous consommez, la zone de pêche ou de production, la méthode utilisée et en quoi elle est issue de pêche ou d’aquaculture durables. N’achetez jamais de thon rouge venant de la pêche récréative ou sportive, c’est interdit!
12 AOÛT 2020 : Du nouveau sur la certification du thon rouge de l’Atlantique…
L’organisme de labellisation Marine Stewardship Council vient d’attribuer le « label pêche durable » à une pêcherie utilisant la palangre (grandes lignes avec hameçons) dans l’océan Atlantique est (55 tonnes capturées en 2018). Cette décision intervient après qu’un expert juridique indépendant a estimé que les mesures prises par l’entreprise remplissaient totalement les critères de pêche durable. D’autres pêcheries seraient en passe de demander une certification.
Par principe de précaution, au vu des incertitudes scientifiques sur l’état du stock, certaines ONG s’opposent actuellement à toute certification du thon rouge de l’Altlantique. Pour le WWF, « la certification MSC du thon rouge est un signal alarmant qui montre que le résultat est dicté par la demande de l’industrie plutôt que par des preuves scientifiques de durabilité… Cela peut être une tendance dangereuse qui peut menacer le rétablissement complet du thon rouge et notre possibilité de restaurer la santé des océans au niveau mondial d’ici 2030. »
Une activité qui crée la polémique
L'engraissement des thons
L’élevage du thon rouge repose quasi exclusivement sur « l’embouche », une technique consistant à capturer de jeunes thons dans le milieu naturel et à les faire grossir dans de grandes enceintes d’élevage, jusqu’à la taille commerciale. Nourris de poissons « fourrages » (10 kg de sardines ou de maquereaux produiront 1 kg de thon), les poissons engraissent rapidement avant d’être abattus et exportés vers les pays consommateurs, essentiellement le Japon, loin de l’endroit où ils sont produits, participant à l’émission de gaz à effet de serre.
L’activité est controversée ; pour les défenseurs de la pêche durable, elle décime les futurs reproducteurs et manque de transparence.
Telle qu’on la pratique aujourd’hui, l’aquaculture du thon rouge semble loin d’être durable car elle pose, entre-autres, le problème de la gestion des ressources marines, des impacts écologiques et de l’émission des gaz à effet de serre.
Le coin des experts
Trois espèces à haute valeur marchande sont engraissées dans les sites d’embouche : le Thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus), le Thon bleu du Pacifique (Thunnus orientalis) et le Thon rouge du sud (Thunnus maccoyii). Plus de 50 fermes, localisées en Australie, au Mexique, au Japon et en Méditerranée ont produit au total 36 350 tonnes en 2014, dont 14 500 tonnes de thon rouge de l’Atlantique, essentiellement en Italie, Espagne, Croatie, Malte, et Turquie.
L’immense majorité des thons rouges pêchés en Méditerranée par la pêche industrielle est destinée à l’activité d’embouche qui sert à alimenter le marché japonais.